Le salarié licencié pour un motif qu’il juge abusif peut
avoir recours à la procédure de conciliation préliminaire prévue au 4e
alinéa de l’article 532 du code du travail aux fins de réintégrer son poste ou
d’obtenir des dommages intérêts.
L’accord obtenu dans
le cadre de cette procédure est réputé définitif et non susceptible de recours
devant les tribunaux.
En cas de versement de dommage intérêts, le récépissé de
remise du montant est signé par le salarié et l’employeur ou son représentant,
les signatures dûment légalisées par l’autorité compétente. Il est également contresigné par l’agent chargé de l’inspection du travail.
A défaut d’accord intervenu au moyen de la conciliation
préliminaire, le salarié est en droit de saisir le tribunal compétent qui peut
statuer, dans le cas d’un licenciement abusif du salarié, soit par la
réintégration du salarié dans son poste ou par des dommages intérêts dont le
montant est fixé sur la base du salaire d’un mois et demi par année ou fraction
d’année de travail sans toutefois dépasser le plafond de 36 mois.
Important :
Le salarié bénéficie, en cas de licenciement abusif, de
versement de dommage intérêts et de l’indemnité de perte d’emploi.
Toutefois, ces indemnités ne sont pas dues au salarié s’il a
droit à une pension de vieillesse, lorsque est mis à la retraite, sauf si
dispositions plus favorables sont prévues dans le contrat de travail, la
convention collective de travail ou le règlement intérieur.
Préavis :
Le préavis est la période pendant laquelle le contrat de
travail continue de produire ses effets bien que l’une des parties ait notifié
à l’autre sa décision de le rompre (licenciement, démission).
Pendant cette période (délai de préavis), l’employeur et le
salarié sont tenues au respect de toutes les obligations réciproques qui leur
incombent.
Rupture sans préavis du contrat de travail :
Toute rupture sans préavis du contrat de
travail à la durée indéterminée ou sans que le délai de préavis ait été
intégralement observé, emporte, tant qu’elle n’est pas motivée par une faute
grave, l’obligation pour la partie responsable de verser à l’autre partie une
indemnité (appelée indemnité de préavis) égale à la rémunération qu’aurait
perçue le salarié s’il était demeuré à son poste.
Délai minimum du préavis :
Est nulle, dans tous les cas toute clause fixant le délai de
préavis à moins de huit jours. Ce
délai commence à courir le lendemain de la notification de la décision de
mettre un terme au contrat.
Suspension du délai de préavis :
Le délai de préavis est suspendu dans les deux cas
suivants :
1 -
Pendant la période d’incapacité temporaire,
lorsqu’un salarié est victime d’un accident de travail ou atteint d’une maladie
professionnelle ;
2 -
Pendant la période qui précède et suit
l’accouchement dans les conditions prévues par les articles 154 et 156 du code
du travail.
Dispense du préavis :
Le préavis doit être observé dans tous les licenciements
sauf :
1 -
Si le salarié licencié a commis une faute
grave ;
2 -
Si l’exécution est rendue impossible par la
force majeure.
Le délai de préavis pour les cadres, selon leur ancienneté :
Moins d’un an………………………………..un mois
Un an à 5 ans……………………………….. Deux mois
Plus de 5 ans………………………………..Trois mois
Le délai de préavis pour les employés et les ouvriers, selon leur ancienneté :
Moins d’un an………………………………..8 jours
Un an à 5 ans……………………………….. un mois
Plus de 5 ans………………………………..deux mois.
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