Outre les réponses contraires aux points vus ci-dessus, ou peut citer certains arguments poussant à l’intégration.
1-
Raisons
stratégiques :
L’intégration peut être le résultat d’une politique définie,
par exemple en matière de qualité. Certains composants peuvent conditionner la
performance du produit fini, ayant un processus de production difficile
nécessitant des équipements performants et une main d’œuvre très qualifiée. Dans
ces conditions, l’entreprise souhaitera souvent maîtriser totalement la
fabrication de ce composant, puisqu’in fine sa notoriété en dépend.
2-
Préserver
des secrets technologiques :
Dans l’hypothèse où un processus de production ne peut être
breveté, ou dans le cas où l’entreprise craint qu’à terme son brevet puisse
être contourné, elle peut avoir intérêt à maintenir une fabrication pour éviter
que progressivement ses concurrents aient accès à ses méthodes de travail par
sous-traitant interposé.
3-
Haut
niveau de qualité :
Tout dépend de la façon dont on peut organiser la
sous-traitance envisagée. Dans le cas où un très haut niveau de qualité est
exigé, il est nécessaire d’effectuer un contrôle strict quoi qu’il en soit. Si le
sous-traitant potentiel est une entreprise renommée, on peut lui faire
confiance pour le respect de la qualité livrée, conformément au cahier des
charges et en fonction de son organisation qualité. Sis le moindre doute de leur,
il est alors nécessaire d’effectuer un contrôle de qualité systématique à la
réception, ou bien alors d’effectuer un contrôle chez le sous-traitant (ou de
vérifier périodiquement l’efficacité et la rigueur de son propre contrôle). Dans
tous les cas, ceci entraînera des coûts additionnels rendant peut-être cette
solution non rentable.
4-
Meilleur
sécurité d’approvisionnement :
Tout d’abord, cela concerne les délais d’approvisionnement,
essentiellement dans leur composante « transport », ce qui est lié à
la localisation géographique du sous-traitant. De plus, dans le mesure où ce délai
peut varier de façon aléatoire donc imprévisible, il y a lieu de constituer une
stock de sécurité plus important pour couvrir cet aléa, entraînant donc des immobilisations plus
importantes. Chercher à faire des économies sur ce stock entraînerait des
ruptures de stocks préjudiciables aux utilisateurs.
Dans un système intégré, il y a par ailleurs une transmission
mieux contrôlée des informations ? C’est-à-dire plus rapide et plus exacte.
Ce point perdra de l’importance lorsque la télétransmission se généralisera. Déjà
les entreprises informatisées peuvent s’interconnecter provisoirement ou de
façon continue. Il serait possible, en
poussant le raisonnement, que la fabrication du sous-traitant puisse
être planifiée à l’aide d’un système de programmation conçu par le donneur d’ordres,
cohérent avec son propre système de planification.
5-
Production
intégrée et économies d’échelle :
Il s’agit là encore d’un raisonnement relatif aux coûts de
production, où des économies d’échelle apparaissent lorsque la taille des
unités de production s’accroît sous l’effet de progrès technologiques. Mais, en
contrepartie, il est alors nécessaire que la capacité de production soit
utilisé au maximum de façon à atteindre des coûts unitaires plus faibles (l’investissement
initial se répartissant sur de plus grandes quantités).
Une approche de la loi des rendements décroissant peut être
fournie par l’analyse des coûts unitaires qui correspondent en général à des
courbes de forme parabolique. Sur la figure, nous donnons une indication des coûts unitaires pour
différents types d’équipements à divers niveaux de capacité. On voit clairement
que l’entreprise a intérêt à investir aux point a,b, et c. travailler, par
exemple, en sur capacité entre a et d peut perdre des sommes importantes. Tout dépend
donc des prévisions d’activité : il peut être intéressant parfois de
sauter des stades intermédiaires si la demande doit croître rapidement, en
passant directement à des modes de production lourd en investissements (de
types chaîne ou production de masse) plutôt que de passer par une production
par lots ou ateliers traditionnels (moins coûteux en investissements machines,
mais plus coûteux en main d’œuvre). Dans ce cas l’entreprise a intérêt dans le
court-terme à saturer son outil de production pour répartir ses frais sur un
plus grand nombre d’unités.
Ce point permet aussi de compéter l’exposé vu plus haut, et
de mieux faire apprécier que des considérations de court-terme ne doivent pas
toujours primer dans la décision éventuelle de sous-traitance. Toute décision
doit donc procéder d’un calcul de rentabilité des investissements qui seraient
à faire dans le cas d’une solution d’intégration nécessitant de nouveaux équipements
(alors qu’une simple comparaison entre le prix d’achat et le coût direct de
production interne suffit lorsque l’intégration peut se faire par utilisation d’une
capacité techniquement adéquate et non encore saturée donc disponible).
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