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Le processus stratégique global d’achats



Comme le montre la figue : processus de détermination de la stratégie générale, la stratégie d’approvisionnement découle de la politique générale de l’entreprise et de sa stratégie commerciale.
Dans ce processus, deux attitudes prévalent généralement :
1-      La première de types linéaire : consiste à définir une politique concurrentielle selon des critères purement stratégiques et commerciaux, puis à en déduire les adaptations nécessaires du système industriel et d’approvisionnement. Elle a le mérite de rechercher la cohérence, mais risque d’imposer des adaptions fréquentes, coûteuses et difficiles.
2-      La seconde de type itératif : consiste à analyser les caractéristiques actuelles du système, à diagnostiquer ses points forts, et à orienter en retour les choix stratégiques en conséquence. Ainsi la cohérence stratégique est totale, et la fonction Achats devient elle-même une arme concurrentielle intégrée à la stratégie commerciale.
Quelle que soit la démarche choisie. La stratégie générale doit toujours s’appuyer en premier lieu sur une analyse sectorielle et environnementale.
L’analyse concurrentielle :
Cette première étape consiste à identifier la position concurrentielle de l’entreprise sur son secteur et doit être orientée selon deux directions : l’analyse du contexte concurrentiel et l’identification du type de système concurrentielle dans lequel l’entreprise exerce son activité avec ses facteurs clés de succès (FCS).


a-      Le contexte concurrentiel général :

Développée par porter, l’analyse du contexte concurrentiel s’appuie fondamentalement sur le concept de secteur d’activité.
L’entreprise se trouve ainsi insérée dans une filière de transformation (appelée « chaine de valeur ajoutée ») pour laquelle il convient :
·         D’analyser les positions de force des fournisseurs et des clients s’appuyant sur certains critères comme la concentration relative à chaque stade de la filière (distribution des parts de marchés et des capacités de production), la contribution des différents stades à la constitution de la qualité du produit final. Les risques de différenciation des produits, les possibilités d’intégration amont-aval, et la répartition de la valeur ajoutée au long de la filière ;
·         D’identification les menaces externes, comme le risque de voir apparaître de nouveaux entrants, les possibilités d’activités (ou de produits) de substitution ;
·         D’identifier a contrario les barrières à l’entrée dans la filière ou le secteur, provenant d’éléments comme l’importation d’un « ticket d’entrée » (coût d’accès à une technologie en recherche, achat de licences et investissements), la structure des coûts de production, l’importance des économies d’échelle, l’accès à des circuits de distribution spécifiques, l’existence de relations clients-fournisseurs contractuelles entre différents « maillons » de la filière.

b-     Identification du système concurrentiel :
Bien qu’il soit difficile de tout ramener à un nombre de cas typés et limités, on peut s’inspirer de la typologie des différents systèmes concurrentiels proposés par le Boston Consulting Groupe (BCG).
Elle consiste à caractériser un secteur selon deux critères simultanément : la possibilité pour l’entreprise de disposer d’un avantage concurrentiel important, et les possibilités de différenciation sur les produits ou les services proposés dans le secteur étudier.
Il existe quatre types de systèmes concurrentiels principaux :
·         Tout d’abord, les secteurs d’activité dits de volume sont ceux dans lesquels le volume produit   détermine un avantage économique majeur industriels de production d’énergies, de produits semi-finis sidérurgiques ou chimiques, de composants électroniques standards ou de production de nombreux biens de grande consommation standardisés rentrent dans cette catégorie.
·         Certains secteurs concurrentiels sont au contraire caractérisés par de nombreuses possibilités de différenciation. Le plus souvent cette dominante est le résultat d’une demande  des clients pour une adaptation des produits pour des raisons d’usage ou des caractéristiques psychologiques inhérentes aux produits. Ainsi le marché des produits de luxe illustre le second cas, alors que le domaine de la machine-outil caractérise le premier.
D’autres secteurs sont de type fragmenté. Ni le volume, ni la différenciation ne peuvent apporter d’avantage concurrentiel décisif. Il y a peu de barrières technologiques à l’entrée, et la taille ne permet pas d’atteindre des coûts réellement plus compétitifs. Parfois les produits ont une durée de vie courte qui impose de plus en plus une très grande flexibilité. Le secteur textile de la confection et de l’habillement est typique d’un tel contexte atomisé.

·         Enfin, certains secteurs sont dits d’impasse. Proches des précédents (pas de leadership, pas de barrières technologiques ou de savoir-faire) ses secteurs connaissent en général une surcapacité. Dans ce cas, l’entreprise doit viser à changer les règles du jeu, à créer des niches viables, ou à les quitter.
Cette présentation est très cartésienne : certains secteurs ont une dominante, mais tendent à évoluer (exemple de l’automobile plutôt du type « volume » qui prend progressivement certaines caractéristiques d’un secteur de « différenciation »).
Par ailleurs, peu de société sont mono-produits ; dans ce cas, la stratégie serait relativement simple à déterminer. La plupart ont un portefeuille de produits différents, qui peuvent être situés sur des marchés ou systèmes concurrentiels différents. Il convient donc de se pencher sur l’analyse du portefeuille d’activités ou produits.


voir aussi: Les stades de développement d'activité d'achats

La fonction Achats/Approvisionnements de détermination de la stratégies


Nos Références: 

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