La première
stratégie de différenciation consiste à organiser des niches sur les marchés
génériques. Il y a niche si le producteur organise des barrières à l’entrée
susceptibles de le protéger durablement.
Plus généralement,
une stratégie de différenciation généralisée consiste à mettre à disposition du
consommateur un produit ou service dont le caractère spécifique est
explicitement demandé et qu’il est prêt à payer en tant que tel.
Ceci rejoint la
présentation des critères faite plus haut. La différenciation peut porter sur
le produit (spécificités fonctionnelles, niveau de qualité adapté), sur les
services associés, sur le délai de livraison ou plus généralement la flexibilité,
sur les attentes en matière strictement logistique (mise en œuvre de politique
juste-à-temps dans le domaine de la distribution).
Dans le secteur
automobile, Mecédès, volvo ou lancia sont des exemples de différenciation dur
le produit et les clientèles associées. Une entreprise fabriquant des machines
outils adaptées aux besoins spécifiques des clients illustre un autres cas
différenciation sur le produit.
Au plan
industriel, ce type de stratégie implique généralement tout ou partie des
orientations suivantes :
·
Une grande souplesse au niveau des études et du
développement des produits, ainsi qu’un raccourcissement des délais de
développement et d’industrialisation, avec en particulier des relations
fréquentes entre services commercial, Achats, Production et études.
·
En matière d’études conjointement aux achats,
une collaboration étroite avec les services techniques des fournisseurs
(réputés alors plus compétents que l’entreprise pour développement des composants
qu’ils fournissent : on parle de sous traitante ou de partenariat
technologique.
·
En matière industrielle, plutôt que des unités polyvalentes
de grande taille, des unités dédiées ou focalisées prenant en charge la
réalisation d’une famille de produits homogènes. Il peut s’agir d’ateliers
indépendants ou de cellules dans l’usine : l’important est que les moyens
humains est matériels soient organisés prioritairement en fonction de logique
spécifiques.
·
Parallèlement, au sein de ces unités et des
services fonctionnels, le développement de la polyvalence, ainsi que de
nombreuses relations inter fonctionnelles.
·
Plus généralement, le développement d’une
organisation logistique depuis l’amont jusqu’en aval (client final) de type
juste à temps, autant pour la flexibilité que pour les économies réalisées.
Apparemment, de telles solutions
techniques et organisationnelles pourraient sembler entraîner un coût plus
élevé que les stratégies de volume et de coût, ou en tous cas, ne pas axer la
priorité sur cet objectif.
voir aussi: Les stratégies axées sur les coûts
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