Le confort n’est pas un élément de luxe, car il a une
incidence direct sur la fatigue du conducteur, donc sur sa vigilance, ses
réflexes, et donc dernier ressort sur l’accidentologie. N’oublions pas que le
conducteur est responsable d’une masse qui peut atteindre 40 tonnes et rouler à
plus de 80 km/h. il est donc indispensable d’identifier les éléments
constitutifs du confort et de les mesurer.
1 Les
mouvements perçus par le conducteur :
En camion solo et attelage, on mesure deux types de
mouvements : les virages et les dos d’âne.
a-
Les
virages :
Pros à vitesse maximum successivement à droite et à gauche,
ils génèrent des accélérations latérales et des mouvements de roulis avant
stabilisation.
b-
Les
dos d’âne (case vitesse) :
Le véhicule franchit un dos d’âne à 12km/h, la perturbation
est occasionnée par la variation d’accélération, qui occasionne des variations
de poids du conducteur. On mesure ces variations au cours de cinq phases (un peu
comme un ascenseur) :
·
Phase-1 :
début de la montée à accroissement du poids du conducteur ;
·
Phase-2 :
fin de la montée à poids du conducteur constatant ;
·
Phase-3 :
descente à diminution du poids du conducteur ;
·
Phase-4 :
jonction de la fin du dos d’âne à la route à accroissement du poids du conducteur ;
·
Phase-5 :
retour à l’équilibre des suspensions avant et répercussion du passage de roues
arrière sur le dos d’âne.
Dans les cas extrême, le poids du conducteur a pu varier de 0
(chute libre) à 3,2 fois son poids.
2-
Les
bruits perçus par le conducteur :
L’insonorisation de la cabine est élément important du
confort. Afin de l’apprécier on procède à des relèves en décibels effectué dans
les conditions suivantes :
A l’arrêt moteur, au ralenti
|
En route
|
|||||
Extérieur à 2m
|
Intérieur, porte ouvert
|
Intérieur, porte fermée
|
Ventilateur à fond
|
A 1600trs/mm0
|
A 80 km/h
|
Accélération maxi
|
3-
L’accès
cabine :
Il est mesuré entre autres par les distances sol-plancher
cabine et sol-première marche, plus quelques données qualitatives telles un
revêtement antidérapant, l’éclairage des marches…
4-
Le
travail à bord :
L’ergonomie du poste de conduite est mesurée entre autres par
les distances largeur du poste de conduite et déplacement du siège, plus
quelques données qualitatives telles que l’ergonomie, les dispositifs d’aide à
la conduite (régulateur de vitesse, pilote automatique…), le confort des
sièges, la qualité du tableau de bord, la climatisation, l’esthétique, la
visibilité…
5-
La
vie à bord :
Elle est appréciée, elle aussi, par des données quantitatives :
hauteur plancher pavillon, hauteur capot moteur…
La cabine d’un véhicule grand routier mesure ; environ
huit mètres cubes ; il faut trouver la place pour contenir les effets
personnels et nourriture du conducteur. Les données qualificatives, concernait
le volume, l’accessibilité et la position des rangements (il faut des
rangements à portée de mains en nombre suffisant), la présence, d’un four à
micro ondes, un frigo ou une cafetière, l’air conditionné, etc..
6-
La
nuit à bord :
Elle est appréciée par des données quantitatives :
longueur et largeur de couchette inférieure et de la couchette supérieure et
espace entre les couchettes. Les données qualitatives concernent le moelleux
des matelas, l’existence de nombreux plafonnier, des rideaux d’occultation, d’un
réveil intégré… les conducteurs apprécie que son usage ne s’associe pas à une
modification du positionnement des sièges.
7-
L’entretien :
On sera particulièrement attentif à l’entretien du
pare-brise, à la boite à outils, à l’accès à la roue de secours, au basculement
de la cabine pour la vérification des niveaux.
voir aussi: La boîte de vitesses dans les camions
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