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Le portefeuille stratégique –l’approche multicritère et segmentation stratégique :




Les démarches précédentes présentent l’intérêt de la simplicité dans la réflexion : la première de façon instantanée en mettant en avant l’effet d’expérience, et la seconde en proposant une réflexion dynamique selon le stade de maturité du (ou des) produit(s).
Toute fois, elles sont trop partielles et simplificatrices. BCG propose une approche monocritère (le coût) en fondant la réflexion stratégique sur un contexte implicite de stratégie de volume, et ne permet pas de construire les stratégies de différenciation s’appuyant  sur d’autres attentes des clients. Quant à ADL la notion de cycle de vie pêche par un manque d’expression opérationnelle de ce qu’on appelle la position concurrentielle de l’entreprise. Une part de marché relative est une macro critère, mais il conviendrait  de raisonner en terme de facteurs clé de succès (appelés F.C.S. plus loin). Sur le marché analysé ?

a-      Marché différenciés :

Ceci nous amène à préconiser une réflexion multicritères du portefeuille d’activités et/ou des produits de l’entreprise. En nous situant d’emblée pour une entreprise au niveau d’une famille technique de produits, ou d’un segment stratégique, les critères stratégique ou FCS définissant la position concurrentielle doivent concerner les points suivant :
Certains sont caractéristiques d’attentes différenciées et de critères d’achats de la part des clients de l’entreprise.
·  Le coût compte tenu des objectifs de prix et de contribution respectifs. Ce critère implique des actions sur la structure des coûts.
·  Le niveau de qualité produit. La qualité est une notion relative, qui doit être définie explicitement en termes d’adéquation aux attentes clients et quantifiée ou exprimée par comparaison à une référence concrète (normes ou produits concurrents).
·  Le délai attendu et la flexibilité. Ce critère peut être un facteur important de différenciation, qui a toujours des implications sur les choix de structure des produits, des processus d’approvisionnement et de production, et des systèmes de planification associés. Ce point correspond à une compétence logistique à développer à tous niveaux.
·  Les services associés et complémentaires attendus. Ce critère de différenciation pour les produits industriels inclut des notions de conditionnements spécifiques, de modalités de distribution (fréquence, localisation par exemple). L’aide du démarrage et/ou à la formation pendant la phase d’apprentissage chez le client (cas d’un bien d’équipement), l’organisation d’une sécurité d’approvisionnement, d’une flexibilité à définir (adaptations possible des produits, fluctuations des quantités), etc.
Ces facteurs clé caractéristiques de couples produits-marchés doivent être  périodiquement réactualisés selon  les positions des produits (ou familles de produits) concernés sur leur courbe de vie  concurrentes.

    b-      Segmentation technologique :

L’autre approche préalable à la détermination d’une stratégie consiste à effectuer une segmentation des activités par technologies.
Cet aspect important permet éventuellement d’envisager des synergies industrielles entre produits qui peuvent néanmoins s’adresser à des marchés ou segments de marchés différents. Cette analyse est justifiée dans la mesure où l’on peut ainsi viser d’éventuelles économies d’échelle au niveau des coûts industriels et d’approvisionnement. Toutefois, il faut s’assurer de la compatibilité relative des niveaux de qualité attendus par les marchés.
Cette approche doit intégrer une analyse des compétences technologiques maîtrisée par les fournisseurs. Ainsi chaque fournisseur se voyant confier la réalisation d’une famille  de pièces ou d’une fonction complète doit « entrer dans une sous-traitance partenariat » avec le donneur d’ordres.
L’approche  doit enfin comporter l’analyse des technologies de substitution, avec les avantages potentiels, ainsi que les risques en provenance des concurrents.
Au niveau des achats, la démarche symétrique consiste à envisager les carences éventuelles de partenaires technologiques pour chiffrer en particulier les coûts de transfert associés, si l’on était obligé d’en charger.

c-       Structure des coûts :

La dernière analyse systématique doit porter sur la structure des coûts directs des produits (ou familles de produits).
Cette étude permet de voir où se situent les enjeux économiques par produits, d’identifier rapidement les gisements d’amélioration de productivité et d’analyser systématiquement les seuils de rentabilité des produits par détermination des points morts. Elle permet ainsi d’identifier en particulier l’incidence des économies d’achats par postes importants sur la rentabilité respective des produits (effet de levier sur le résultat d’exploitation).
Dans cette analyse, on fait ressortier les solutions permettant de variabilité certains coûts fixes (toute forme de sous-traitance de capacités de flexibilité (toute forme de sous traitence de fabrication ou logistique en est l’exemple) et de renforcer ainsi les capacités de flexibilité de l’entreprise, tout en minimisant les risques financier.
Une telle étude multi critères doit être menée sur l’ensemble de la gamme de produits ou d’activités. Sauf cas limités, on identifie ainsi des « sous gammes » homogènes pour lesquelles les FCS, les positions concurrentielles, et donc les stratégies associées, doivent a priori répondre à des logiques différents.


Nos Références: 

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