Si l’on admet que la stratégie est l’art d’organiser ses ressources en vu d’atteindre un objectif, le système d’information de l’entreprise celui de nombreuses institutions peut être assimilé à une ressources, devenue par là même l’outil d’une stratégie d’entreprise.
Le système d’information décrit la nature des flux d’informations
qui circulent dans l’entreprise entre ses différents acteurs :
fournisseurs, institutions légales, personnel.
La mise en place d’une nouvelle organisation passe par l’adaptation
des flux d’informations et leur
optimisation (accélération des flux de données, des prises de décision et d’action).
L’architecteur du système d’information concerne :
·
La description des flux d’informations (voix, données,
images,)
·
Les moyens d’accès à l’information ;
·
Les moyens de traitement de l’information ;
·
Les moyens de stockage en ligne ;
·
Les moyens d’archivage ;
·
Les programmes de traitement de l’information relatifs aux
métiers de l’entreprise ;
·
Les moyens de pilotage et d’administration du système d’information ;
·
Les services ;
Le concept
d’architecteur s’est imposé avec la généralisation des applications en réseau. A
l’origine, une application exécutait un programme sur une machine unique. Avec l’avènement
de la multiprogrammation, il a été possible, sur une même machine, d’exécuter
plusieurs processus simultanément. Le poste de travail interactif a permis de
développer et de travailler sur ses applications accessibles à distance. C’est
l’époque de la télématique. Par la suite, s’est posée la question de la communication
entre processus distants et a été introduire la notion de « réseau ».
La multiplication
des processus s’exécutant sur des machines distantes donna naissance au concept
et système distribués. La baisse du coût de stockage eut pour conséquence la création
de masse d’informations désormais accessibles à plusieurs utilisateurs
simultanément : c’est le concept de l’informatique « décisionnelle ».
Le nombre
des processus mis en ouvre, ainsi que la nécessité de les gérer en réseau rend
complexe leur exploitation. C’est pour résoudre cette situation que s’est
imposée la notion « d’architecture » du système d’information.
Deux
mouvements contraires sont à l’origine de l’évolution de l’informatique dans l’entreprise.
D’une part, la fin de la domination technologique des informaticiens sur le
système d’information de l’entreprise : il a longtemps été considéré qu’eux
seuls étaient en mesure de déterminer les besoins des utilisateurs et de
définir les solutions. D’autre part, le rôle croissant des utilisateurs qui évaluent
eux même leurs besoins et imposent leurs solutions quand leur position de
maître d’ouvrage responsable du financement du projet le leur permet.
Désormais,
la prestation de service informatique se réduit à la maîtrise d’œuvre.
Ce qui
est du domaine du choix de nouvelles applications, comme de l’achats des
produits qu’elles nécessitent, est du domaine de la maîtrise d’ouvrage.
Le choix
de l’architecture logique et technique est de la responsabilité de la maîtrise
d’œuvre. Cette dernière est devenue le gestionnaire des moyens pour
exploitation des centres de traitement et la logistique. Elle se présente comme
fournisseur de services, et elle est jugée par la maîtrise d’ouvrage comme tel.
Un des
moteurs du développement de l’informatique dans les entreprises est la
recherche d’une meilleure productivité. On a assisté à une amélioration
considérable de l’efficacité des tâches répétitives dans la bureautique et dans
les tâches de gestion complexes. Mais ces dernières n’ont pas eu un effet
structurant sur l’organisation des entreprises. Pour s’en convaincre, il suffit
de s’intéresser au paradoxe de solow (Prix Noble d’économie). Il déclarait en
1987 : « on voit des ordinateurs partout sauf dans les statistiques ».
En effet, si la productivité à crû de 4,5% par an jusqu’à la fin des années
soixante, elle n’est que de 1,5% de nos jours.
La
grande révolution date de l’époque où l’informatique est devenue l’instrument d’une
stratégie d’entreprise et où est apparue la fonction de directeur des systèmes
d’information : les DSI. Ils ont quitté les directions financières pour
occuper une fonction proche de la direction générale. On s’est aperçu que l’informatique
n’était pas seulement un outil au service de la gestion mais également un composant
incontournable de la stratégie de développement. Les entreprises se développent
désormais en réseau autour d’internet. Les commandes d’approvisionnement, les
relations financières, les relations avec les clients sont entièrement gérées
grâce à des flux de communication entre les systèmes informatiques des
différentes entreprises.
1- L’entreprise en réseau :
La mise
en place de ces entreprises en réseau est à la base d’une nouvelle façon d’aborder
l’économie de l’entreprise. Des relations s’établissent par le biais d’organisme
de normalisation qui définit les normes du commerce électronique.
Dans
l’industrie automobile, par exemple, le lancement d’une fabrication entraîne
automatiquement des procédures de commandes d’approvisionnement chez les
sous-traitants au travers d’un réseau normalisé sans qu’il y ait la moindre
intervention humaine.
La généralisation
d’internet comme support de la communication a donc conduit à la réorganisation
de l’architecture du système d’information des entreprises.
a a - Les éléments d’une structure
en réseau :
Le réseau
est constitué de nœuds de connexion. Les nœuds peuvent être d’ordre
bureaucratique, économique, culturel ou informationnel. Dans la pratique, le
mode de fonctionnement importe plus que sa constitution. Son fonctionnement
peut être appréhendé selon plusieurs critères :
·
L’intensité de sa cohésion qui est plus ou moins forte
suivant l’intensité et l’hétérogénéité des échanges ;
·
Le potentiel combinatoire qui décrit le nombre de connexions
possibles entre les nœuds ;
·
Le mode d’activation des échanges ainsi que leur contrôle.
b- Le rôle d’internet :
Le réseau
internet, à l’origine dédié à la recherche et au monde universitaire, a imposé
ses normes au monde de l’informatique. Internet est une des composantes de la
nouvelle économie, grâce à sa capacité à mettre en relation des millions de
serveurs et de clients. Il permet de résoudre des contraintes temporelles et
géographiques en mettant en relation rapidement des acteurs éloignés. L’efficacité
de son mode d’exploitation a fait de lui un modèle de référence pour la
structure de système d’information de l’entreprise, en lui imposant son modèle
d’architecture, ses services et le format des données.
Le concept
de navigateur web illustre la nouvelle structure du poste de travail interactif
en imposant une interface graphique convivial qui est désormais universelle, c'est-à-dire
au monde du travail comme à celui du grand public.
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