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architecture de système d’information |
Le système d’information, tel qu’il été conçu jusqu’à présent, va se transformer en un système de plus en plus complexe qu’il faudra organiser dans un cadre architectural. L’objectif de notre blog est de réponse à ces questions :
Qu’est
ce qu’une architecture ?
Comment
la concevoir ?
Quelle
démarche méthodologique ?
Quels
en sont les composants ?
L’analyse de la situation initiale :
Rien
de sérieux ne peut être entrepris sans que soit établi un bilan objectif de la
situation initial de l’informatique de l’entreprise. L’expérience montre que si
les utilisations ont pris possessions de l’outil informatique, les résultats
sont rarement satisfaisants. Il leur manque la maîtrise technique des outils. Comment
se faire une idée précise de la situation d’une entreprise ?
Jean-
louis Thomas propose une classification des entreprises selon deux critères
simples :
-
Le taux de couverture opérationnelle (ou CO) qui traduit la
capacité à fédérer l’ensemble des processus de l’entreprise ;
-
Le degré d’intégration (ou DI) qui se définit comme la
capacité à fournir aux acteurs de l’entreprise une vision unique et homogène de
la partie du système d’information dont ils sont besoin pour jouer leur rôle.
Ces
critères d’évaluation s’appliquent à quatre catégories d’entreprise (Voir la
figure)
- - Les entreprises dont aucun processus n’est
informatisé en dehors de la bureautique ;
- - L’entreprise dont seuls certains processus de la base (comptabilité,
paie, facturation) sont informatisés ;
- - L’entreprise informatisée par partie mais il n’existe pas d’intégration ;
- + L’entreprise totalement intégrée.
- - Les conclusions de l’analyse de la situation initiale vont
conduire à l’élaboration d’un bilan général utile à la conception d’un modèle d’architecture
car il mettra en lumière les éventuelles insuffisances informatiques de l’entreprise
et ses besoins.
L’analyse des besoins :
L’analyse
des besoins est effectuée par le maître d’ouvrage pour qui le système d’information
est réalisé. Ce sont des besoins orientés métier que l’architecture doit
compléter par des besoins orientés exploitation et administration.
La détermination
des besoins repose sur l’analyse de nombreux paramètres : information. Flux
de données, mode de stockage, moyens d’accès et traitements à effectuer.
La conclusion
de cette phase conduit à l’élaboration d’un cahier des charges. Ce dernier
formalise les relations contractuelles qui lient le maître d’ouvrage au maître
d’œuvre. Que l’on se rassure, ce document essentiel est contesté pendant toutes
les phases de la réalisation avec plus ou moins de mauvaise foi par les deux
parties.
C’est
la raison pour laquelle ce document doit être aussi précis que possible et
rédigé sans précipitation.
Conception du modèle :
L’approche logique :
Lorsque
l’on dispose de la liste des besoins exprimés sur les traitements, sur la nature
des données, sur les flux d’informations, sur les acteurs, sur les modes de
stockage et d’archivage s’ouvre la phase de conception du modèle.
Un modèle
logique d’architecture se présente comme un plan d’ensemble du système ou
sous-système d’information réalisé indépendamment de tout choix d’équipement. Ce
document a pour ambition de fournir une explication claire des processus qui
seront mis en œuvre du point de vue fonctionnel.
Les
règles méthodologiques présidant à la conception d’un modèle s’appuient sur les
théories des systèmes d’information. Celles-ci introduisent le concept « d’objet ».
L’objet est doté d’une structure et plongé dans un environnement, il agit en vu d’un objectif fixé dans le temps
et il évolue avec lui. A partir de ce concept, J-L- Lemoigne a présenté dans sa
théorie du système général une approche globale qui consiste à considérer l’objet,
à travers les échanges qu’il a avec son environnement et non pas en lui-même. Il
est plus important de comprendre le comportement de l’objet plutôt que sa
structure.
La structure de l’objet :
Un objet
plongé dans son environnement subit dans le temps des modifications à la suite
d’événements générateurs de processus. On distingue les événements de transaction
qui génèrent des flux d’entrée et de sortie d’information, et les événements de
transformation qui provoquent une mutation du système. Ce dernier se compose d’objets
déroulant des processus dits « élémentaires »
L’interconnexion
de ces processus constitue un réseau, lui-même organisé en sous-réseaux. C’est la
phase de détermination du modèle, dont la finalité est de réaliser un plan
décrivant le fonctionnement logique de processus.
Représentation d’un modèle :
Les
objets déroulent des processus d’une complexité variable, ce qui conduit à une
structuration plus fine de leur définition.
Il existe
une méthodologie de définition des processus, le BPML (Busines Process Modeling Language).
Les scénarios de modèle physique :
Le modèle
d’architecture fournit une indication précise sur la façon dont sont organisés
les traitements des fournisseurs de services, les flux d’informations, les
unités de stockage et ce que l’on attend du réseau. Il faut désormais élaborer
des solutions proposant des équipements, des logiciels, et un réseau qi soient
en mesure de correspondre aux besoins et au modèle. Le nombre de solutions
possibles est infini. Il est d’usage de limiter le choix à trois scénarios :
« d’avant-garde », qui utilise des techniques de pointe, un scénario « conservateur »,
qui s’inscrit dans la continuité de les solutions existantes, et un scénario « équilibré »,
à mi-chemin de ces deux tendances. Cette phase de conception est la plus longue
et la plus éprouvante pour l’architecte car elle fait intervenir des acteurs
extérieurs intéressés à la vente de leur produit, qu’il soit adapté ou non aux
problèmes posés.
Les
scénarios présentent, en principe, des solutions exclusivement basées sur des
produits du marché provenant, si possible, de plusieurs fournisseurs.
Un certain
nombre de règles sont à respecter lors de l’élaboration de cette phase :
-
L’application finale impose le choix du système d’exploitation
du serveur :
-
La simplicité d’un modèle d’architecteur est une des
garanties de son bon fonctionnement. Cette simplicité suppose que chaque
fonction soit dédiée à un serveur spécifique.
Fixer
plusieurs applications sur le même serveur a pour effet :
-
D’augmenter la complexité de fonctionnement sans
contreparties ;
-
Chaque système doit être administré avec des outils dédiés :
-
La durée de vie des applications est infiniment plus longue
que celle des serveurs et des composants matériels. Il faut donc garder à l’esprit
l’éventualité d’un portage de la solution logicielle sur un autre système d’exploitation.
Egalement,
ne pas oublier d’évaluer les risques liés au choix des fournisseurs :
-
Pérennité ;
-
Sérieux ;
-
Références ;
-
Compétence ;
-
Capacité d’installation et de maintenance ;
-
Surface financière ;
-
Déterminer son choix sur la base d’une liste de critères
objectifs ;
Conclusion :
Les
projets informatiques déployés dans les entreprises sont conçus à partir de
produits plus ou moins paramétrés qui constituent le socle même su système d’information.
Leur intégration avec les applications existants rend nécessaire la conception
d’un modèle d’architecture. Celui-ci décline selon deux aspects : la
conception d’un modèle logique qui a pour but d’expliquer le fonctionnement du
système, et son implémentation.
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